L’Agence de Promotion des Investissements du Burkina Faso (API-BF), devenue Agence Burkinabé des Investissements (ABI) est un établissement public à caractère économique et commercial dont la mission est de promouvoir les investissements nationaux et les investissements directs étrangers (IDE) de grands volumes en maximisant leur impacts positifs sur le développement économique et social. A cet effet :
- elle organise des actions et évènements de promotion des opportunités d’investissements à l’intérieur et à l’extérieur du pays auprès des investisseurs ;
- elle assure l’information des investisseurs sur le cadre législatif, réglementaire et institutionnel et les oriente.
- elle assure le suivi des investisseurs et la facilitation des procédures d’implantation ou d’extension ;
- elle accompagne les investisseurs et les porteurs de projets à trouver des partenaires techniques et financier à travers la promotion d’une banque de projets ;
- elle assure une veille du climat des investissements et contribue à l’amélioration du climat des investissements en faisant des promotions de réformes pour améliorer le classement du pays dans les rapports « Doing business »
L’Agence accompagne tous les investisseurs, y compris les industries manufacturières que l’agence accompagne durant toute la procédure d’implantation (obtention d’un, d’un terrain, d’une autorisation d’implantation, d’un avis de faisabilité environnemental) et pour bénéficier des mesures incitatives du code des investissements. L’agence leur apporte aussi un appui technique lorsque dans leur fonctionnement elles sont confrontées à des difficultés.
Les investisseurs ont recours à l’Agence pour s’informer sur les cadres réglementaires, et institutionnels et pour obtenir des données statistiques sur les secteurs porteurs.
L’Agence travaille en étroite collaboration avec les établissements publics et privés pour la collecte des données sur les secteurs d’investissements et leur mise à jour.
De plus l’Agence a une banque de projets privés et publics, notamment les projets en PPP du PNDES. Cette banque de projets est mise à jour en collaboration avec les institutions publiques et privés et mise à la disposition des investisseurs
L’industrie manufacturière est embryonnaire au Burkina Faso la part dans le PIB de 2011 à 2015 était de 6,6% (PNDES) et la cible pour 2018 est de 8%.
L’industrie manufacturière burkinabé au cours des dernières années tend à conquérir le marché communautaire grâce au schéma de libéralisation des échanges (SLE) de la CEDEAO/UEMOA (matériel de construction, plastique, aliment pour bétail, boissons…) mais les exportations de produits finis demeurent faibles.
Les principales étapes sont :
- la création de l’entreprise au CEFORE (Maison de l’entreprise) ;
- l’obtention d’une autorisation d’implantation pour les unités industrielles (MCIA/Direction du Guichet Unique du Commerce et des Investissements) ;
- l’obtention d’un agrément technique ou d’une autorisation suivant le secteur d’activité (ministère de tutelle technique de l’activité;
- l’obtention d’un avis de faisabilité environnemental (Ministère de l’environnement) ;
- l’obtention d’un agrément au code des investissements (facultatif)
Si les unités industrielles ont réalisé des business plan fiables pour leur création et suivent les orientations, elles se développeront.
Les entraves au développement du secteur industriel au Burkina Faso sont entre autres :
-Le coût élevé des facteurs de production (électricité et eau)
-La faiblesse des infrastructures de base (insuffisance et faible aménagement des zones industrielles, faiblesse des infrastructures de transport ou enclavement de certaines zones de production des matières premières, …)
- La faiblesse des ressources humaines qualifiées ;
- La fraude et la concurrence déloyale ;
- La mauvaise gouvernance des entreprises ;
- Les difficultés d’accès aux financements
- etc.
Les investissements dans le secteur industriel ont enregistré une baisse au cours des dernières années. Les créations d’entreprises sont passées de 979 en 2014 représentant 60% des créations globales, à 517 en 2015 (55% des créations globales) et à 245 en 2016 (soit 54% des créations globales). En 2017 2016 entreprises industrielles ont été créées.
Evolution des créations d’entreprises de 2014 à 2016
Années |
2014 |
2015 |
2016 |
Commerce |
4629 |
3944 |
6119 |
Industrie |
979 |
517 |
245 |
Service |
2088 |
2719 |
4977 |
Total |
7696 |
7180 |
11341 |
Source : fichier NERE
Les investissements ont été boostés de 2010 à 2014 avec la révision du code des investissements en 2010, la création d’un impôt unique des sociétés de 27,7% en 2010, l’adoption de la loi SCADD qui accordait des mesures incitatives spéciales pour les investissements d’au moins 100 milliards créant au moins 100 emplois permanents
Le secteur minier dispose d’un code spécifique qui a été relu en 2015. En janvier 2017 on dénombrait 24 autorisations d’exploitations de mines industrielles contre 12 en 2012.
Le secteur minier est caractérisé par de gros investissements dont la procédure est assez lourde, il n’est par conséquent pas opportun de comparer l’évolution des investissements du secteur manufacturier et minier.